• La « volonté du peuple » avant le droit

    Un tribunal de Rome a déclaré illégales les procédures accélérées d’asile délocalisées en Albanie, un coup dur pour Meloni et von der Leyen. Lors du sommet de l'UE, la Convention de Genève a été remise en question.

    ROM/BRUXELLES (Rapport exclusif) - Les projets actuels de la Commission européenne visant à transférer les procédures d'asile vers des pays tiers ont subi un sérieux revers à la fin de la semaine dernière. Un tribunal de Rome a jugé illégal le transfert de plusieurs réfugiés vers des camps en Albanie, d'où ils devaient être expulsés directement vers leur pays d'origine après le rejet de leur demande d'asile dans le cadre de procédures accélérées. Cette décision est incompatible avec la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE), selon le jugement du tribunal italien. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait précédemment indiqué qu'elle envisageait d'étendre le « modèle albanais » à l'ensemble de l'UE. En outre, von der Leyen envisage la création de centres de rétention dans des pays tiers, vers lesquels les demandeurs d'asile déboutés seraient déportés. Les Pays-Bas sont déjà en train de négocier avec l'Ouganda. La Première ministre danoise a déclaré lors du sommet européen de jeudi, en référence à la Convention de Genève sur les réfugiés, que ces « règles » ne fonctionnaient « plus dans le monde d'aujourd'hui ». Le gouvernement italien veut ignorer la décision de la justice sur le « modèle albanais ». Lire la suite