« L'ère des patriotes »
Le CPAC Hungary, qui débutera jeudi, marquera la « transition vers l'activisme » de l'extrême droite européenne. Le modèle : Trump. Des politiciens du monde entier et du RN sont attendus. L'objectif : « la conquête de Bruxelles ».
BUDAPEST/BERLIN (rapport exclusif) – Le grand événement CPAC Hongrie, qui débutera demain jeudi, doit marquer pour l'extrême droite européenne une « transition vers l'activisme et la proactivité ». C'est ce qu'annonce le directeur de l'organisateur hongrois du CPAC, le « Centre pour les droits fondamentaux ». Parmi les orateurs de cet événement, fondé en 2022 comme une émanation de la Conservative Political Action Conference (CPAC) américaine, figurent notamment des dirigeants politiques de l'alliance d'extrême droite Patriotes pour l'Europe (PfE), qui constitue désormais le troisième groupe parlementaire au Parlement européen et qui comprend notamment le RN français, le FPÖ, la Lega italienne et le Fidesz hongrois, le parti du Premier ministre Viktor Orbán. En outre, des politiciens de droite d'Amérique du Nord et du Sud, d'Australie et d'Israël sont attendus ; l'objectif est de créer un réseau mondial. La CPAC de cette année sera « plus grande, plus bruyante et plus percutante » que les trois précédentes ; elle s'oriente vers l'« ère des patriotes » qui s'annonce, selon les organisateurs. Aux Etats-Unis, « le concept de société auquel nous croyons également » a conquis la Maison Blanche ; l'objectif est désormais « la conquête de Bruxelles ». Lire la suite
Querelle à propos de Viktor Orbán
Les tentatives de punir Orbán pour son voyage à Moscou et à Pékin et sa recherche de la paix provoquent une dispute au sein de l'UE. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères mène des discussions en Chine sur les voies vers la paix.
BRUXELLES/KIEV (rapport exclusif) – Les efforts visant à punir le Premier ministre hongrois Viktor Orbán pour ses voyages en Russie et en Chine provoquent de nouvelles disputes au sein de l'UE. Orbán a récemment eu des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et Donald Trump, et a ensuite déclaré qu'il avait exploré les possibilités de négociations de paix dans la guerre en Ukraine. Les ministres et les hauts fonctionnaires de l'UE ont déjà commencé à le réprimander en boycottant les réunions que la Hongrie organise dans le cadre de sa présidence du Conseil de l’UE. Mais lundi, une vive dispute a éclaté à ce sujet : Les gouvernements de plusieurs Etats membres, dont l'Allemagne, craignent qu'en isolant Orbán, ils ne lui organisent de nouvelles sympathies. C'est aussi parce que les parties de la population de l'UE qui souhaitent la fin de la guerre en Ukraine ne se sentent pas représentées par les partis gouvernementaux et les principaux partis d'opposition de la plupart des Etats membres. Orbán se présente maintenant comme une alternative. Peu après son voyage en Chine, qui a été fortement critiqué, le ministre des affaires étrangères de l'Ukraine, Dmytro Kuleba, est arrivé hier mardi à Pékin. Lire la suite

