• Attentats au Sahel

    Berlin intensifie le débat sur la politique au Sahel. Au Mali et au Niger, les spéculations sur une aide extérieure pour des attaques contre des pipelines se poursuivent. Kiev s'engage à soutenir les attaques contre les troupes malo-russes.

    BAMAKO/NIAMEY/BERLIN (rapport exclusif) – Les conseillers gouvernementaux de Berlin intensifient leur débat sur les corrections à apporter à la politique d'influence allemande au Sahel. A l'avenir, il faudra « définir plus clairement » quelles forces dans la région sont considérées comme « légitimes », peut-on lire dans une étude récente de la Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) en ce qui concerne le fait que des gouvernements putschistes sont au pouvoir dans les Etats centraux du Sahel. Les auteurs estiment que Berlin a déjà misé sur une «coopération avec la population civile » dans le passé, tandis que Paris a favorisé une « répression sévère de la junte » au Mali et au Niger. Le débat se poursuit alors que les spéculations vont bon train au Sahel sur le fait que la récente attaque des séparatistes touaregs contre les soldats maliens et les miliciens russes pourrait avoir été soutenue non seulement par des djihadistes proches d'Al-Qaïda, mais aussi par la France. Un groupe d'opposition au Niger, qui cherche à renverser le gouvernement par la violence, a été fondé depuis Paris. En même temps, les services secrets militaires ukrainiens déclarent avoir participé à l'attaque touareg de la semaine dernière contre des cibles malo-russes. Lire la suite