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  • « Donner une chance à la Syrie »

    L'UE annonce la levée des sanctions contre la Syrie, après les massacres de minorités et en accord avec les Etats-Unis, qui souhaitent mettre fin aux guerres au Proche et au Moyen-Orient afin de se concentrer pleinement sur la lutte contre la Chine.

    BERLIN/BRUXELLES/DAMAS (rapport exclusif) – L'UE lève ses sanctions contre la Syrie et emboîte ainsi le pas à l'administration Trump. Comme l'a déclaré avec condescendance le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul après la décision, le cartel d'États souhaite « donner une véritable chance » au gouvernement de Damas. Cette décision intervient après que des milices proches du gouvernement ont massacré plus de 1 500 civils alaouites, que plus de 100 personnes ont trouvé la mort dans des combats entre milices sunnites et druzes et qu'une nouvelle escalade de la violence meurtrière contre les minorités menace. Le gouvernement syrien du président Ahmed al-Sharaa est également accusé de vouloir perpétuer un régime autoritaire. L'UE cherche à renforcer son influence en Syrie, tandis qu'Israël continue de bombarder le pays et d'occuper son sud, notamment pour contrer l'influence de la Turquie, qui soutient Al-Sharaa depuis des années et profite de son pouvoir à Damas. Le président américain Donald Trump, quant à lui, s'efforce de mettre fin aux guerres non seulement en Europe de l'Est, mais aussi au Proche et au Moyen-Orient, afin de pouvoir concentrer toutes ses forces dans la lutte contre la Chine. Lire la suite

VIDEO-KOLUMNE

War against China

There is a reflex in Europe that is detrimental to China. It is the downside of the respectful awe at China's vastness, its size, its culture, and statehood. By comparison, Europe appears tiny. The comparison mitigates the error of being incomparable. China is greater.

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  • « Un tournant dans l'histoire »

    L'UE prend des premières mesures, sans effet pour l'instant, contre Israël. L'Allemagne était contre, mais n'a pas pu empêcher cette décision. La raison : le blocus alimentaire et le plan qui se précise pour expulser la population de Gaza.

    BRUXELLES/BERLIN/TEL AVIV (rapport exclusif) – Contre l'avis de l'Allemagne, l'UE a décidé mardi de prendre des premières mesures, sans effet pour l'instant, contre Israël. C'est à cause de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza, qui, d'un côté, provoque une famine en bloquant complètement l'approvisionnement en nourriture et, de l'autre, force les gens à se regrouper dans le sud du territoire, où ils seront poussés à partir. « C'est un tournant dans l'histoire », a dit le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich. Ces derniers jours, le plan a eu ses premières conséquences de la part des pays européens. Selon une déclaration adoptée avec le Canada, la France et la Grande-Bretagne réfléchissent à des « mesures, y compris des sanctions ciblées » contre Israël. Londres a gelé ses négociations sur un accord de libre-échange avec le pays. Mardi, l'UE a décidé de réexaminer son accord d'association avec Israël. Berlin était contre, mais n'a pas pu empêcher cette décision. Le président de la coalition israélienne The Democrats dit que l'action du gouvernement israélien fait d'Israël un État paria et met son existence en danger. Lire la suite

  • L'« engagement européen » de la Roumanie

    Berlin salue la victoire du candidat libéral à l'élection présidentielle en Roumanie. Le candidat d'extrême droite perdant défendait des positions prorusses. Il a également été élu en raison de la colère contre la pauvreté et la corruption.

    BERLIN/BUCAREST (rapport exclusif) - Des dirigeants politiques allemands et européens ont réagi avec satisfaction à la victoire du candidat libéral-conservateur Nicușor Dan à l'élection présidentielle en Roumanie. Le candidat d'extrême droite George Simion a dû s'incliner devant lui avec 46,4 pour cent. La Roumanie s'est engagée « en faveur d'une Europe forte et sûre », s'est félicité le chancelier Friedrich Merz. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que le pays avait choisi « la promesse » d'une « Roumanie prospère ». En effet, Simion a obtenu un nombre de voix particulièrement élevé dans les régions rurales pauvres de Roumanie, le deuxième pays le plus pauvre de l'UE, ainsi que dans la diaspora, qui constitue en grande partie la main-d'œuvre la plus mal payée, y compris en Allemagne. L'UE ne leur a pas apporté la prospérité, mais la misère. Simion a également été soutenu par une partie de l'establishment roumain, connu pour être particulièrement corrompu, qui a tenté de manipuler les élections pour empêcher la victoire de candidats prorusses d'extrême droite. Berlin et Bruxelles ont exigé que la Roumanie, qui accueillera à l'avenir la plus grande base aérienne de l'OTAN en Europe, maintienne un cap clairement antirusse. Lire la suite

  • « Indépendance nucléaire des Etats-Unis »

    Macron fait avancer le débat sur le bouclier nucléaire français pour l'Europe. Berlin cherche des options pour participer aux décisions sur l'utilisation des armes nucléaires françaises. L'AfD souhaite une bombe allemande.

    PARIS/VARSOVIE/BERLIN (rapport exclusif) – Le président français Emmanuel Macron poursuit son initiative visant à placer d'autres pays européens, dont peut-être l'Allemagne, sous un « bouclier nucléaire » basé sur les bombes atomiques françaises, à la manière des Etats-Unis. Des « discussions sérieuses » à ce sujet sont déjà en cours avec la Pologne, a déclaré vendredi le Premier ministre polonais Donald Tusk lors de la signature d'un accord de coopération franco-polonais. Macron a annoncé que de telles discussions auraient également lieu avec d'autres États. Il existe également à Berlin des efforts visant à mettre en place une alternative à la participation nucléaire aux armes nucléaires US, renforcés depuis que l'actuel chancelier fédéral Friedrich Merz a annoncé le 21 février des discussions à ce sujet avec Paris et Londres. Certes, les principaux médias allemands ont récemment envisagé l'armement avec une « bombe allemande » dans le cadre d'une initiative nationale, en violation du traité de non-prolifération nucléaire et du traité deux plus quatre. Les politiciens de l'AfD y sont favorables. Les partis au pouvoir à Berlin misent toutefois sur une « solution européenne ». On ne sait pas encore comment Berlin pourra s'impliquer dans la décision d'utiliser ou non des armes nucléaires. Lire la suite

  • L'objectif de cinq pour cent de l'OTAN

    L'OTAN discute de l'augmentation des dépenses militaires à cinq pour cent du PIB. L'OTAN veut étendre son système d'oléoducs au territoire de l'ancienne RDA, se heurtant ainsi une nouvelle fois au traité « deux plus quatre ».

    BRUXELLES/BERLIN (rapport exclusif) - Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se réunissent pour la première fois aujourd'hui à Antalya, en Turquie, afin d'examiner de nouveaux plans visant à porter les dépenses militaires à 5 % du produit intérieur brut (PIB). Il est prévu que 3,5 pour cent du PIB soient directement dépensés pour les forces armées et que 1,5 pour cent du PIB soit consacré aux préparatifs de guerre en matière d'infrastructures. L'augmentation pourrait être décidée de manière contraignante dans six semaines lors du sommet de l'OTAN à La Haye. Cinq pour cent du PIB représenteraient aujourd'hui 215 milliards d'euros pour l'Allemagne - 44 pour cent du budget actuel de près de 489 milliards d'euros. Dans le même temps, l'OTAN poursuit le développement de ses propres infrastructures, en complément des mesures de réarmement nationales. Selon certains rapports, le système d'oléoducs de l'OTAN, qui alimente notamment les bases aériennes militaires en carburant, doit être étendu au territoire de l'ancienne RDA - « aussi loin que possible à l'est, à proximité du théâtre d'opérations potentiel » dans une guerre contre la Russie. L'OTAN entre ainsi en conflit avec le traité « deux plus quatre », qui interdit toute présence militaire étrangère en Allemagne de l'Est. Il est déjà violé. Lire la suite

  • Conflit autour du cessez-le-feu

    Des pays d'Europe occidentale exigent un cessez-le-feu avant le début des négociations entre la Russie et l'Ukraine. Merz souhaite livrer des armes, y compris des Taurus, en secret. Kiev qualifie Berlin de « force motrice du bien ».

    BERLIN/KIEV/LONDRES (rapport exclusif) – Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, et ses homologues de six autres pays européens demandent à la Russie un cessez-le-feu immédiat avant les négociations russo-ukrainiennes annoncées pour jeudi à Istanbul. Si Moscou refuse, l'UE imposera de nouvelles sanctions et exercera « une très forte pression », a déclaré M. Wadephul après une réunion des ministres des Affaires étrangères lundi à Londres. Les gouvernements d'Europe occidentale souhaitent éviter que Kiev, qui se trouve actuellement sur la défensive sur le plan militaire, ne subisse une pression supplémentaire pendant les négociations en raison de défaites sur le front. On ignore comment Moscou, après avoir subi 16 séries de sanctions de l'UE en trois ans, pourrait soudainement être contrainte de changer de cap. Indépendamment de cela, le nouveau gouvernement fédéral allemand a annoncé qu'il ne rendrait plus publiques les livraisons d'armes à l’Ukraine. Cela signifierait également que la livraison éventuelle du missile de croisière Taurus serait gardée secrète, bien que son utilisation nécessite une participation active de l'Allemagne à la guerre, avec des conséquences considérables.Kiev promet quant à elle des contrats lucratifs à Berlin et salue l'Allemagne comme « une force motrice du bien ». Lire la suite

  • Libération sans libérateurs (II)

    L'UE et l'Ukraine cherchent à saboter les commémorations à Moscou de la victoire sur l'Allemagne nazie – avec toutes sortes de menaces, la fermeture de l'espace aérien pour les voyages et le débat sur un tribunal spécial contre la Russie.

    BERLIN/KIEV/MOSCOU (rapport exclusif) – Les commémorations organisées aujourd'hui à Moscou pour le 80e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie sont accompagnées de tentatives de sabotage de la part de l'UE, de plusieurs États membres de l'UE et de l'Ukraine. Plusieurs dizaines d'États participent aux événements organisés dans la capitale russe, parmi lesquels des pays du BRICS tels que la Chine, le Brésil, l'Afrique du Sud et l'Indonésie, mais aussi la Slovaquie, membre de l'UE, et la Serbie, candidate à l'adhésion à l'UE. L'UE avait tenté d'empêcher la participation de ces deux derniers pays, notamment en menaçant d'exclure de l'UE tout État qui enverrait des représentants à Moscou. De plus, les États baltes ont fermé leur espace aérien aux vols à destination de la Russie à la dernière minute, ce qui a notamment affecté le Premier ministre slovaque et le président brésilien. L'Ukraine a récemment tenté de paralyser le trafic aérien à Moscou à l'aide de drones afin d'empêcher les invités de se rendre à la cérémonie commémorative. Alors que des soldats ukrainiens ont également participé à la libération de l'Europe au sein de l'Armée rouge, l'État ukrainien actuel ne s'inscrit explicitement pas dans leur tradition, mais dans celle du collaborateur nazi Stepan Bandera, qui a subi une défaite le 9 mai 1945. Lire la suite

  • Alliés rivaux

    Le chancelier Merz est attendu à Paris pour des discussions. Berlin a récemment défendu à plusieurs reprises les intérêts de l'industrie allemande au détriment de la concurrence française. La rivalité franco-allemande continue.

    BERLIN/PARIS (rapport exclusif) – Après avoir été élu nouveau chancelier fédéral dès son deuxième essai, Friedrich Merz est attendu ce mercredi à Paris pour des discussions avec le président français Emmanuel Macron. Merz a annoncé son intention d’améliorer les relations entre les deux puissances majeures de l’UE, souvent marquées par une rivalité acharnée entre Berlin et Paris.Dernièrement, le gouvernement fédéral allemand a réussi à plusieurs reprises à faire valoir les intérêts allemands au sein de l'UE aux dépens de la France. En octobre 2022, le chancelier fédéral de l'époque, Olaf Scholz, avait ainsi lancé la mise en place d'un système de défense aérienne européen impliquant des groupes d'armement allemands, mais excluant les groupes français. Les projets de l'UE visant à créer une constellation de satellites inspirée du système Starlink d'Elon Musk ont été systématiquement torpillés par Berlin, car les entreprises françaises y occupaient une position forte. Ils pourraient bien être définitivement abandonnés dans un avenir proche. Paris, en revanche, a récemment réussi à jouer un rôle de premier plan dans la politique étrangère de l'UE, contre la volonté de Berlin, notamment en ce qui concerne la guerre en Ukraine. Lire la suite