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  • « Un partenaire fiable de l'UE »

    Manifestations en Roumanie contre les manipulations de l'establishment politique soutenu par Berlin lors de l'élection présidentielle. Un candidat prometteur a été exclu de l'élection : il est considéré comme pro-russe.

    BUCAREST/BRUXELLES (rapport exclusif) – En Roumanie, des protestations s'élèvent contre les manipulations douteuses de l'establishment politique soutenu par Berlin lors de l'élection présidentielle. La raison de ces manipulations est la victoire d'un candidat considéré comme pro-russe au premier tour de l'élection en novembre de l'année dernière. Suite aux critiques de l'UE et à l'intervention ouverte de l'administration US de l'époque, sous la présidence de Joe Biden, la Cour constitutionnelle roumaine a annulé l'élection. Lors du nouveau scrutin en mai, le candidat prorusse, un politicien sans étiquette d'extrême droite, ne pourra plus se présenter. Si l'homme avait remporté le scrutin de fin novembre, c'était aussi parce que de larges parties de l'establishment politique roumain sont considérées comme corrompues et que la population est très mécontente de leurs agissements. Son exclusion du scrutin attire désormais davantage de voix vers l'extrême droite. Déjà fin 2024, en Moldavie voisine, les forces pro-occidentales avaient remporté l'élection présidentielle uniquement parce qu'il y avait eu des irrégularités dans les conditions de vote pour les Moldaves de l'étranger : 231 bureaux de vote à l'étranger étaient à la disposition des électeurs, contre seulement deux en Russie. Lire la suite

VIDEO-KOLUMNE

War against China

There is a reflex in Europe that is detrimental to China. It is the downside of the respectful awe at China's vastness, its size, its culture, and statehood. By comparison, Europe appears tiny. The comparison mitigates the error of being incomparable. China is greater.

Textversion (de/en)

  • L'Europe, puissance militaire

    SIPRI : le réarmement de l'Europe est le principal moteur du commerce mondial des armes. IISS : l'augmentation des dépenses militaires mondiales est également principalement due à l'augmentation des budgets de défense européens.

    BERLIN/BRUXELLES (rapport exclusif) – Au cours des cinq dernières années, le réarmement de l'Europe a été le principal moteur du commerce mondial des armes. C'est ce qui ressort du dernier rapport du SIPRI, l'institut de recherche de Stockholm, sur le commerce international des équipements de guerre. Selon ce rapport, la part de l'Europe dans les importations mondiales d'armement est passée de 11 % sur la période de cinq ans allant de 2015 à 2019 à 28 % sur la période de 2020 à 2024. La proportion des US est passée de 1,9 à 3,1 %, tandis que celle des autres continents a parfois nettement diminué. En ce qui concerne les exportations d'armement, qui alimentent les tensions et les guerres dans le monde entier, les pays occidentaux étaient également en tête avec une part mondiale d'un peu plus de 73 %, dont 30 % pour l'Europe. La même tendance se retrouve dans les budgets militaires. Selon une analyse de l'Institut international d'études stratégiques de Londres, l'augmentation des budgets européens de la défense, de 11,7 %, était supérieure de plus de la moitié à la moyenne mondiale. Selon le SIPRI, les pays européens ont massivement augmenté leurs importations de matériel militaire US au cours des dernières années, ce qui rend d'autant plus difficile leur volonté de devenir indépendants. Lire la suite

  • Le sommet record sur l'armement

    Le sommet de l'UE adopte un programme d'armement («ReArm Europe») d'un montant record. Le débat sur le bouclier nucléaire européen progresse. Sondage US : 40 % des experts en politique étrangère prévoient une troisième guerre mondiale d'ici 2035.

    BRUXELLES/BERLIN/PARIS (rapport exclusif) – L'UE lance un programme d'armement d'un montant record et mobilise jusqu'à 800 milliards d'euros pour l'achat de matériel de guerre. C'est ce qu'a décidé le sommet extraordinaire de l'Union qui s'est tenu hier jeudi à Bruxelles. L'UE va ainsi elle-même mettre à disposition 150 milliards d'euros sous forme de crédits avantageux, qui doivent permettre aux États membres d'acquérir des armes en grandes quantités.Les États membres devront contracter eux-mêmes des dettes supplémentaires d'un montant total de 650 milliards d'euros. Certains craignent des difficultés, car ils sont déjà très endettés. Le Premier ministre polonais Donald Tusk appelle à une « course aux armements » avec la Russie, que l'UE doit « gagner ». Le fait qu'elle puisse aussi la perdre n'a pas été abordé plus en détail à Bruxelles. Indépendamment de cela, un débat a été lancé sur l'extension du bouclier nucléaire français à l'ensemble de l'Europe. La Russie proteste et met explicitement en garde contre une nouvelle escalade. Une enquête menée fin 2024 par un groupe de réflexion US a révélé que 40 % des plus de 350 experts en politique étrangère interrogés sont convaincus qu'une troisième guerre mondiale aura lieu d'ici 2035. Lire la suite

  • L'armement sans limites

    Les partis de l'Union et le SPD ouvrent la voie à un réarmement illimité. Avec son nouveau programme, l'UE mobilise 800 milliards d'euros pour l'achat de matériel de guerre et veut rendre l'Ukraine indépendante des équipements militaires US.

    BERLIN/BRUXELLES/KIEV (rapport exclusif) – Les partis de l'Union et le SPD ouvrent la voie à un réarmement de la Bundeswehr qui ne sera plus limité financièrement. Comme les futurs partis au pouvoir l'ont décidé hier mardi, un programme d'endettement de 500 milliards d'euros ne sera pas le seul à permettre la remise en état des infrastructures délabrées en Allemagne, comme les voies de communication importantes pour l'armée vers l'Est. Les dépenses d'armement qui dépassent un pour cent de la performance économique seront à l'avenir exclues du frein à l'endettement. Cela permettra de dépenser autant que nécessaire pour la Bundeswehr. Cette mesure s'accompagne de la création d'un nouveau programme d'armement de l'UE qui, selon la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, mobilisera jusqu'à 800 milliards d'euros pour l'acquisition de matériel de guerre dans l'UE. Dans un document sur le réarmement, il est indiqué que Berlin doit lancer un projet appelé « SPARTA », qui vise à promouvoir « la mise en place immédiate de grands programmes d'armement à l'échelle européenne, en mettant l'accent sur les nouvelles technologies et l'approvisionnement souverain au sein de l'Europe ». Tout cela est accéléré par la politique de confrontation des États-Unis sous la présidence de Donald Trump. Lire la suite

  • « Relations géopolitiques alternatives »

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rend en Inde pour développer le commerce et améliorer les relations, notamment pour compenser la dégradation rapide des relations avec les Etats-Unis.

    BRUXELLES/NEW DELHI (rapport exclusif) – En renforçant ses relations avec l'Inde, l'UE tente de compenser la dégradation rapide de ses relations avec les Etats-Unis. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et de nombreux commissaires européens sont arrivés hier jeudi à New Delhi pour s'entretenir avec le gouvernement indien. L'objectif est de trouver des moyens de renforcer le commerce bilatéral, notamment pour compenser l'affaiblissement redouté des échanges avec les Etats-Unis, qui devrait se produire dès que Washington imposera les droits de douane annoncés par le président Donald Trump. L'Inde, dont le Premier ministre Narendra Modi a récemment mené des discussions fructueuses avec Trump, se prépare également à des batailles douanières avec les Etats-Unis et cherche en Europe des solutions pour remplacer les exportations vers les Etats-Unis qui risquent d'être perdues. Jusqu'à présent, Berlin et Bruxelles s'étaient efforcés de développer une coopération plus étroite avec New Delhi, notamment dans le but de positionner l'Inde contre la Chine. Mais selon le groupe de réflexion European Council on Foreign Relations, il est désormais nécessaire de se prémunir contre les perturbations dans les relations avec les Etats-Unis et de « développer de toute urgence des relations géopolitiques alternatives ». Lire la suite

  • « Indépendance vis-à-vis des Etats-Unis »

    Débat sur le stationnement d'armes nucléaires françaises en Allemagne. Berlin prévoit un « fonds spécial » de 200 milliards d'euros pour la Bundeswehr. Selon M. Merz, l'objectif est de parvenir à une « indépendance » vis-à-vis des Etats-Unis.

    BERLIN/WASHINGTON/PARIS (rapport exclusif) – Dans un contexte d'escalade des différends transatlantiques, un débat s'engage sur le stationnement d'armes nucléaires françaises et peut-être britanniques en Allemagne. Afin de ne plus dépendre du bouclier nucléaire des Etats-Unis, Paris envisagerait d'utiliser ses propres armes nucléaires pour assurer la dissuasion nucléaire de l'Europe, rapporte le quotidien britannique Daily Telegraph. Selon ce dernier, la Grande-Bretagne pourrait également y participer. Par le passé, de telles considérations ont toujours échoué parce que l'Allemagne voulait s'assurer un droit de regard sur les armes nucléaires françaises, ce que la France a toujours rejeté. Il n'est pas certain qu'un accord puisse être trouvé sous la pression des récentes attaques de l'administration Trump, qui vont de la menace d'annexion du Groenland à la promotion de l'extrême droite en Europe, en passant par l'exclusion de l'Europe des négociations sur l'Ukraine. Sur le plan politique, l'UE a commencé à prendre clairement position contre les Etats-Unis, par exemple lors du vote sur les résolutions de l'ONU concernant la guerre en Ukraine. Pour se doter de son propre arsenal, Berlin envisage de créer un nouveau « fonds spécial » de 200 milliards d'euros. Lire la suite

  • Contradictions transatlantiques

    Avec plus de 20 % des voix, l'AfD réussit à percer et devient la deuxième force politique du Bundestag. Le parti a été ouvertement soutenu par l'administration US. Cela place le futur chancelier présumé Merz face à un dilemme.

    BERLIN/WASHINGTON (rapport exclusif) – L'AfD est le premier parti d'extrême droite de l'histoire de la République fédérale d'Allemagne à obtenir plus de 20 % des voix lors d'une élection au Bundestag et peut former le deuxième groupe parlementaire le plus important au sein du nouveau Parlement. Ainsi, le centre de gravité politique se déplace non seulement vers la droite en Allemagne, mais aussi dans l'UE, où les partis d'extrême droite sont même devenus la première force politique dans d'autres États membres. En Italie, la présidente du Conseil des ministres est issue de l'extrême droite, et dans d'autres pays de l'UE, des ministres sont issus de ce courant politique. Pour la première fois depuis 1949, l'extrême droite est soutenue par l'administration américaine, tant dans l'UE que plus particulièrement en Allemagne. Le vice-président JD Vance a apporté son soutien à l'AfD il y a dix jours en marge de la conférence sur la sécurité de Munich ; Elon Musk a publiquement appelé à voter pour ce parti samedi dernier. Friedrich Merz (CDU), qui est considéré comme le futur chancelier allemand, a annoncé dans les médias US vouloir agir contre l'intervention de Musk dans la campagne électorale allemande et n'exclut pas d'autres confrontations avec l'administration Trump. Celle-ci attaque Berlin avec virulence et est en train de déclasser l'Allemagne et l'UE sur la scène politique mondiale. Lire la suite

  • Front commun démonstratif

    Les plus grands États et la Grande-Bretagne font front commun à Paris après leurs exclusion des négociations sur l'Ukraine. L'envoi des troupes de maintien de la paix et la mise en place d'une force militaire autonome de l'UE sont en discussion.

    PARIS/BERLIN (rapport exclusif) – Les plus grands pays de l'UE et la Grande-Bretagne ont tenté lundi à Paris de faire front commun pour réagir à leur exclusion des négociations de paix sur l'Ukraine par les Etats-Unis. Vendredi dernier, l'administration Trump a annoncé qu'elle négocierait seule avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Les premiers contacts directs entre les ministres des Affaires étrangères Marco Rubio et Sergueï Lavrov sont prévus ce mardi en Arabie saoudite. Le fait que Washington exclue l'UE et la relègue ainsi au second plan est un coup dur, surtout pour Berlin et Paris. La rencontre d'hier devait d'une part envisager d'éventuelles garanties de sécurité pour Kiev. Si les États européens mettaient des troupes à disposition, ils auraient un moyen pour s'imposer dans les négociations avec l'Ukraine, dit-on. L'intervention de l'armée allemande est également débattue. D'autre part, un réarmement massif commun des Etats de l'UE a été discuté, dans le but de devenir une puissance militaire indépendante des Etats-Unis. Cependant, de sérieuses divergences persistent au sein de l'UE. Dans le même temps, une poursuite de la guerre en Ukraine est considérée comme possible. Lire la suite